La claque cinématographique de ce soir, Blue Valentine de Derek Cianfrance avec Ryan Gosling et Michelle Williams. Pour la première fois, mes pensées se posent en écriture quelques instants à peine après la découverte. Pourquoi ? Parce que si je n’écris pas, je le projette encore une fois… Les sonorités tournent à présent dans mon home et il n’y a que la lumière de mon clavier et celle si discrète de l’étoile lumineuse sur le mur blanc qui éclaire la pièce. Le cœur ne se desserre pas au fond de ma poitrine depuis la première minute de ce long métrage. Et finalement, les larmes sont trop intenses pour continuer d’écrire sous la lune.
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Dimanche et lundi sont passés mais le cœur ne se relâche pas à la pensée de Blue Valentine et de son scénario. Par contre, les perles de pluie continuent de couler à flot le long de mon visage, pour l’histoire, pour l’esthétisme, pour l’interprétation, pour les sonorités, pour ce trop-plein de perfection contemplé en cent quatorze minutes. La claque cinématographique d’un soir ne se devinerait-elle pas comme une claque cinématographique à vie ? Le long métrage présente une galerie d’instants volés de la naissance d’une histoire d’amour avec une rencontre à sa destruction avec des déboires, celle de Dean et Cindy qui s’accordent une dernière chance, juste pour une nuit. Attendrie par les romances du septième art, celle-ci se dévoile curieuse par sa profondeur et sa vérité. Une vérité qui fait mal, qui émeut immodérément et que l’on souhaite parfois esquiver… Le cinéaste Derek Cianfrance confie qu’il s’agit « d’honnêteté. De belle laideur et de terrible beauté. D’amour ». Le scénario est ainsi incroyable mais le charisme de Ryan Gosling, la sensibilité de Michelle Williams ou encore la photographie granuleuse qui fait un petit peu penser au documentaire ne sont pas pour rien dans cette authentique perfection. Le fond sonore est superbe également avec des titres écrits et interprétés par le troublant Ryan Gosling, mais pas que. Les sonorités qui s’introduisent sur la pellicule de ce long métrage sont importantes pour l’émotion livrée comme la chanson de Penny & The Quarters, You and Me. Les premières notes s’ébruitent et l’écriture doit prendre fin pour ne pas inonder le clavier argenté mais s’il vous plaît, ne passer pas à côté de ce coup de cœur intersidéral !
You always hurt the one you love.